Bracelet or et cuir avec pièce en bronze

Catégorie : Archéologie - Autres > Bijoux avec archéologie

Numéro de l'article : GREC 15

Epoque : IIe av. J.-C., Syrie

Etat : Très bon état

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Bracelet or et cuir avec pièce en bronzeBracelet or et cuir avec pièce en bronzeBracelet or et cuir avec pièce en bronzeBracelet or et cuir avec pièce en bronze

Description :

Pièce de monnaie en bronze d'Arwad (Syrie, IIe siècle av. J.-C.) sertie dans de l'or 21 ct et montée sur un bracelet en cuir tressé avec fermoir également en or. Le montage est actuel.

La région Syrie-Palestine se caractérise au IVe siècle av. J.-C. par le développement de l’économie monétaire, spécialement sur la côte. En effet, même si le monnayage apparaît déjà à Chypre dès la fin du VIe siècle et en Phénicie vers le milieu du Ve, avec les premières monnaies de Byblos, Tyr, Sidon et Arwad, les recherches de ces dernières années ont révélé que, vers 350, il y avait des ateliers monétaires notamment à Arwad, Byblos, Sidon, Tyr, Gaza et Jérusalem. Bien plus, vers le milieu du IVe siècle, ce monnayage comporte pratiquement partout de nombreuses monnaies divisionnaires et des monnaies de bronze (Chypre, Arwad, Sidon et Tyr).

A l’époque perse, la côte méditerranéenne était essentiellement sous le contrôle des divers royaumes phéniciens, Arwad, Byblos, Sidon et Tyr avec un territoire plus ou moins étendu. Ces quatre royaumes ont tous émis un monnayage relativement abondant dès le Ve siècle.

A la fin de l’époque perse, le monnayage des rois d’Arwad était important et son étalon, dit «étalon perse», était le même que celui des cités chypriotes. Cet atelier frappa ensuite des alexandres même s’il est difficile de préciser si ce monnayage a ou non seulement commencé à la fin du règne d’Alexandre.

Arwad, principale cité de Phénicie du Nord, est située sur une île dans la mer Méditerranée, à 3 kilomètres au large des côtes syriennes. Elle est habitée dès le IIe millénaire av. J.-C. par les Phéniciens.

Dès la campagne du roi assyrien Téglath-Phalasar Ier, les sources cunéiformes attestent l'existence d'un territoire continental, qui devait sans doute assurer le ravitaillement de l'île. La domination babylonienne sur les cités phéniciennes a succédé à la domination assyrienne. Les charpentiers d'Arwad étaient renommés dans le domaine de la menuiserie et des constructions navales et étaient employés à la cour de Nabuchodonosor, roi de Babylone.

Cette cité passe ensuite sous la domination perse. La cité commence à frapper monnaie vers 440 av. J.-C. A cette époque, Grecs et Phéniciens sont en relation, grâce aux comptoirs grecs installés sur la côte de Syrie du Nord, mais aussi grâce aux voyageurs, artistes et savants. Le dernier roi de la période perse monte sur le trône en 339. En 333, à l'arrivée d'Alexandre le Grand, il est en mer avec sa flotte pour soutenir le roi des Perses Darius III, mais son fils Abdashtart offre l'île d'Arwad et tout son territoire continental au conquérant grec.

La cité tombe alors sous domination grecque. Sous les Séleucides, la cité possède un atelier monétaire qui émet des monnaies au nom d'Alexandre jusqu'en 301. Selon certains historiens, elle serait renommée Antioche de Pieria par Antiochos Ier. Elle inaugure une nouvelle ère civique en 259, date à laquelle la royauté traditionnelle disparaît: la ville devient donc cité libre, indépendante du royaume séleucide, et adopte les institutions grecques. L'hellénisation des Phéniciens à l'époque hellénistique est rapide.

A l'époque romaine, Arwad résiste farouchement à Marc Antoine venu en Syrie pour y trouver de l'argent: la ville refuse de livrer un Ptolémée, met à mort les envoyés de Marc Antoine et se rallie aux Parthes. Arwad est assiégée en -38 par les troupes de Marc Antoine, et doit se rendre, après avoir longuement résisté à la famine et aux épidémies. Les monnaies émises en 35-34 à l'effigie de Marc Antoine et de Fulvie, sa première épouse, ou de Marc Antoine et de Cléopâtre, marquent la fin de son indépendance.

Lors des Croisades, l'île est prise par les Templiers, qui y construisent une forteresse. Ils y restent jusqu'en 1302, faisant de l'île le dernier territoire croisé.

L'île est mentionnée deux fois dans la Bible (1Maccabées, XV, 22-24). Elle est également mentionnée dans le «Roman pseudo-clémentin», écrit judéo-chrétien qui relate les voyages de l'apôtre Pierre.

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