Eau-forte de James Ensor, 1888

Catégorie : Meubles & Tableaux > Tableaux

Numéro de l'article : EXDI 214

Epoque : XIXe

Taille : H 17,5 x 23,5 cm (encadré 33 x 37,5 cm)

Etat : Très bon état

Photos (cliquez sur l'objet pour zoomer) :

Eau-forte de James Ensor, 1888Eau-forte de James Ensor, 1888Eau-forte de James Ensor, 1888Eau-forte de James Ensor, 1888

Description :

«L'Assassinat», eau-forte, signée en bas à droite, 1888. Resignée en bas à droite au crayon.


De père anglais et de mère flamande, James Ensor, né en 1860 dans une famille de la petite-bourgeoisie d'Ostende, est un artiste peintre, graveur et un anarchiste belge. Il adhère aux mouvements d'avant-garde du début du XXe siècle, et laisse une œuvre expressionniste originale.

A 13 ans, Ensor suit des cours de dessin chez deux artistes locaux, Edouard Dubar et Michel Van Cuyck. En 1877, il s'inscrit à l'Académie des beaux-arts de Bruxelles et est introduit dans les milieux artistiques et intellectuels de la capitale. Mais il s'insurge contre l'académisme - «Je sors et sans façon de cette boîte à myopes» - et quitte l'Académie en 1880 pour retourner s'installer chez sa mère, dans la maison familiale où il s'installe un cabinet dans les combles et commence à peindre des portraits réalistes ou des paysages inspirés par l'impressionnisme. En 1883, Octave Maus fonde le cercle artistique d'avant-garde "Les XX", dont Ensor est l’un des membres fondateurs. C’est aussi cette année qu’il peint son premier tableau de masques.

C'est entre 1887 et 1893 qu'il peint ses plus beaux tableaux : la gamme chromatique prend feu au milieu des nacres translucides des ciels et des marines. Contemporaine des Van Gogh et des toiles d'Edvard Munch, son œuvre contient les futures révolutions du fauvisme au mouvement Cobra.

Ensor doit attendre le début du siècle suivant, alors qu'il a donné le meilleur, pour assister à la reconnaissance de son œuvre: expositions internationales, visite royale, anoblissement (il est fait baron), Légion d'honneur. Il est désormais surnommé le «prince des peintres», mais a une réaction inattendue face à cette reconnaissance trop longtemps attendue et trop tard venue à son goût: il abandonne la peinture et consacre les dernières années de sa vie exclusivement à la musique.

Par sa prédilection pour les personnages masqués, les squelettes, qui, dans ses tableaux, grouillent dans une atmosphère de carnaval, Ensor est le père d'un monde imaginaire et fantastique qui annonce le surréalisme.


Cette toile fait partie de la collection du Dr Jacqueline Porret-Forel (1916-2014), à Chigny, Vaud, Suisse, qui a été l'experte mondiale d’Aloïse, dont elle a publié le catalogue raisonné en 2012, à l’âge de 96 ans.



Prix : SUR DEMANDE